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Mais que se cache-t-il derrière le mot bijou ?

Un bijou est un élément de parure corporelle qui peut être porté sur le vêtement, sur le corps ou même dans le corps.

Le bijou correspond à un "petit objet servant à la parure, précieux par sa matière (or, argent, ivoire, etc.), la façon dont il est travaillé ou simplement son originalité". Depuis plusieurs décennies, cette notion de bijou de petite taille doté d'une certaine préciosité se voit enrichie par l’émergence de l'univers du bijou contemporain, qui met en avant le bijou comme objet innovant, œuvre d'art portable, utilisant des matériaux atypiques (matériaux composites, papier, etc.).

L'artisan qui fabrique des bijoux se nomme bijoutier, celui-ci va mettre en valeur le métal. Le joaillier quant à lui va mettre en valeur les pierres avec des pavages, sertissures...

Saviez-vous que le bijou est d'origine bretonne ?

Le mot bijou est un emprunt au breton bizou, qui désigne l'anneau pour le doigt et est un dérivé du mot biz (le doigt). 

Alors, non, le bijou n'est pas d'origine bretonne, mais le nom, l’appellation tire son origine de la langue bretonne.

En effet, le bijou existe dans toutes les cultures, sur l'ensemble du globe. Car au-delà de sa beauté, de son originalité et de son aspect artistique, le bijou à de nombreuses fonctions, parfois imbriquées, qui assurent son succès.

Les différentes fonctions du bijou

Fonction sociale

Le bijou, quel qu'il soit -bague, bracelet, jonc, collier, boucle d'oreille- va être signifiant du statut social spécifique du porteur. Ainsi l'alliance, qui signifie que le porteur est marié, l'anneau du Pêcheur qui indique que son porteur est le Pape, le sceau d'un roi, etc. On pourrait aussi y classer toute la tradition de la bijouterie de deuil (objets noirs conçus en jais ou verroterie).

Fonction identitaire

L'objet signe l'appartenance du porteur à un groupe spécifique (qu'il soit religieux, professionnel, politique, ethnique, sexuel ou autre). Ainsi, c'est le cas du « joint compagnonnique », anneau d'oreille en or porté par les Compagnons du Tour de France qui permet au porteur d'être reconnu par ses pairs. Cette fonction peut permettre une identification du porteur soit exclusivement par son groupe soit par une population élargie, selon que la codification est plus ou moins largement connue. Par exemple avec les bijoux suffragistes ou encore avec la petite broche qu'avaient confectionnés les Nazairiens "empochés" lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Fonction magico-religieuse

Les objets sont alors des amulettes, gris-gris, talismans, vaudous, objets « thérapeutiques » qui protègent leur porteur ou parfois même le « soigne ». Ils s'inscrivent tant dans leur conception (couleur, matière, symboles ornementaux..) que dans leur port (emplacement sur le corps, manière de le porter et de l'ôter...) dans des jeux de croyances spécifiques qui sont le gage (pour le porteur ou le concepteur) de leur efficacité.

Fonction utilitaire

L'objet joue alors un rôle spécifique dans la vie quotidienne du porteur. Sous cette fonction peuvent se grouper des objets aussi multiples que : les peignes, les attaches de capes, ceintures, pics à chapeaux ou à coiffes... mais aussi bagues-sceaux, bagues-clefs, châtelaines...

Fonction sentimentale

L'objet devient un vecteur du souvenir, relatif à une personne, une chose, un lieu... ayant une importance particulière dans la vie du porteur. Son port active alors le souvenir. La bijouterie a ainsi développé un vocabulaire sentimental au travers de rébus (+ qu'hier - que demain), d'initiales entrelacées, de représentations symboliques ou allégoriques (les mains entrelacées qui disent l'indéfectibilité d'une amitié ou d'un amour des bagues foi, les fleurs de pensée qui signifie combien « on pense à vous »...). L'objet sentimental peut aussi devenir un véritable reliquaire qui contient une photographie (image de l'être aimé), une mèche de cheveux, une dent de lait ou encore quelques cendres crématoires... Loin de preuve d'amour éternel, on peut voir apparaître des bijoux de fonction sentimental plus cocasses ; ainsi, la bague « Aie », fragile anneau de pâte de verre vendu sur la Foire de Beaucairevaux XVIIIe et XIXe siècles (Gard-France) signait les amours éphémères le temps d'une foire. Elle devait son nom au petit cri qu'elle arrachait à son porteur lorsqu'elle se brisait.

Fonction érotique

Cette fonction est illustrée par le texte les Bijoux de Charles Baudelaire, ou encore au sein du roman Des Bijoux indiscrets de Richard Klein. L'objet soulignant telle ou telle partie du corps va attirer l'attention du « regardant », faisant appel à ses sens (vision, ouïe, toucher...) et érotisant le corps porteur.

Bien entendu, un même objet peut répondre à plusieurs fonctions. Par ailleurs, un bijou est également un témoin de vie inscrit au cœur de multiples rituels sociaux (offert lors d'un événement marquant comme une communion, un mariage, un passage à la majorité par exemple dans les cultures occidentales...) ou plus personnels. Il portera toujours le souvenir de cet événement qu'il soit ou non porté.

Quelles sont les principales techniques de bijouterie ?

  • Martelage
  • Filigrane
  • Granulation
  • Emboutissage
  • Damasquinage
  • Ciselure
  • Estampage
  • Fonte à cire perdue

Comment entretenir des bijoux ?

Plusieurs facteurs peuvent abîmer et ternir les bijoux : la pollution, les produits abrasifs, les chocs… Chaque type de matériau s'entretient différemment :

  • l'or : pour faire briller l'or, il faut le nettoyer avec une brosse à dents souple et un produit savonneux pour le dégraisser. Par la suite, il doit être rincé et séché doucement avec une peau de chamois ou un chiffon propre. Il est recommandé d'éviter tout produit chimique ;
  • l'argent : même technique que l'or, mais la peau de chamois n'est pas indispensable, un chiffon propre peut suffire ; il est aussi possible de brosser le bijou avec une brosse à dents et du dentifrice
  • le diamant : le diamant supporte une température élevée. Il est donc possible de le faire bouillir dans une eau savonneuse. Pour accroître la brillance, le bijou peut reposer deux ou trois minutes dans l'alcool à 90°.
  • Les pierres naturelles : un simple chiffon pour les dépoussiérer et enlever les traces. Si elles sont très sales, passer les pierres sous l'eau légèrement savonneuse puis rincer et sécher rapidement. Attention de ne pas les exposer trop longtemps au soleil : certaines pierres comme l’améthyste peuvent se décolorer.